Les limites de l'éducation positive 2

LezAPe : La face cachée de la psychologie de l'enfant

Il n'échappera à personne que l'enseignement de l'après-guerre qui prévoyait sans complexe des barêmes des punitions que personne ne remettait en question (surtout pas les parents), a aujourd'hui opéré un virage à 180 degrés où il n'est désormais plus question d'imposer un apprentissage strict à l'enfant mais d'être à l'écoute des souhaits de ce dernier, jusqu'à se voir dicter le tempo.

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Et le comportement?

Avec cet apprentissage modelable et sur-mesure que l'on propose désormais aux enfants, va une baisse des exigences incontestable, qui explique sans doute qu'un diplômé moyen du BAC d'aujourd'hui ait le niveau d'un élève de 3ème d'hier. Parfois même, certains bacheliers (les plus en difficulté) ont le niveau d'un élève de 6ème d'hier (dans de nombreuses matières dont l'orthographe bien sûr). Mais ô miracle, ils obtiennent ma foi le précieux sésame qui leur permet d'envisager des études supérieures qui ne seront pas plus brillantes.

Symboliquement, on peut aussi considérer ce baccalauréat comme un passage initiatique validant un bagage d'instruction supposé suffisant pour évoluer dans une vie d'adulte (travailler, mais aussi instruire à son tour, transmettre).

Inutile de s'étendre sur l'énorme mensonge dont il s'agit en réalité, et sur les raisons politiques qui ont conduit à cette mascarade en France. Ce qui nous intéresse ici, c'est de mettre en lumière qu'avec ce niveau de l'instruction qui a baissé, on note aussi un délitement de l'éducation. Il s'agit de ne plus imposer une autorité que l'on estimerait illégitime, et de tout négocier. Et l'on pourrait dire sans exagération, que si tout devient négociable, tout devient alors contestable. L'enseignant qui était le seul maître à bord pour employer une métaphore illustrant parfaitement le #PASDEVAGUE lancé par les enseignants en 2018, est désormais ballotté. Il subit la houle d'élèves sans scrupules qui ne craignent plus une sanction qui la plupart de temps ne viendra pas.

Cette chute vertigineuse du niveau des exigences dans le domaine scolaire entre-t-elle donc en résonance avec la baisse des exigences en matière d'éducation? Je répondrais en affirmant que la discipline exigée par un professeur qui doit tenir sa classe pour permettre à chacun de faire des apprentissages est aujourd'hui mise à mal, précisément parce que ces nouveaux élèves n'ont plus le même respect pour les adultes, qu'il s'agisse de leurs parents, de leurs éducateurs, ou de leurs enseignants. Un professeur qui voudrait établir aujourd'hui un tel barême des punitions dans une classe élémentaire serait jugé complètement en décalage avec son époque. Et il ne fait aucun doute que ses jeunes élèves le lui feraient rapidement savoir. Elèves mécontents, Associations, remontrances des parents..., le directeur de l'établissement ne pourrait que céder face à la marée de reproches qui le submergerait.


Une discipline positive?

Car aujourd'hui voyez-vous, il est question d'appliquer une "discipline positive", ou "éducation bienveillante", qui vise dans sa forme la plus aboutie, à ne plus :

- punir;

- corriger;

- exiger l'obéissance dans un rapport de force jugé néfaste.

Non, le regard de l'adulte doit demeurer positif et respecteux des enfants en toutes circonstances. Autrement dit, faire preuve d'autorité est désormais jugé comme un concept rétrograde, voire une forme de maltraitance.

Il faudrait tout miser sur la confiance, la communication, et bannir les ordres ou interdits. Mais n'est-il pas à craindre alors, qu'une fois adultes, ces chers bambins ne trouvent notre monde trop méchant et ne supportent pas qu'un employeur n'ait pas un management hyper-participatif? La vie doit-elle être nécessairement ce bain de naphtaline dans lequel on voudrait les plonger?

Vous imaginez combien les parents IN CA PABLES d'appliquer cette nouvelle doctrine peuvent aussi se sentir incompétents et mauvais?

Mais que nenni, les défenseurs de l'éducation positive entendront l'autorité comme un rabaissement (maltaitance) qui en effet, serait moralement contestable, et nous nous éverturions en vain à leur dire que l'autorité n'a pour nous rien à voir avec ça.


D'un extrême à l'autre

Alors faut-il militer pour le retour de l'école d'antant? Evidemment, ce retour semble impossible et n'est sans doute pas souhaitable. Il y avait en effet beaucoup d'abus et osons le dire, une forme de maltraitance qui pouvait à travers certains sévices, ne plus trouver de limites. Mais de là à tolérer ou à prôner l'école d'aujourd'hui où le parent est le premier à contester l'autorité de l'enseignant, n'y a-t-il pas un juste milieu à trouver?

La question fondamentale que je pose aujourdh'ui est la suivante : A quoi ressemblera demain une société où l'autorité parentale sera entièrement bannie et le savoir paupérisé, puisqu'avec l'absence de discipline, va aussi une débandade scolaire?


Effet contraire

Le discours de fond de cette théorie prône pour moi un monde idéal où tous les enfants seraient positivement éduqués. Un monde paradisiaque où il n'existerait plus de rapports dominés/domainants, mais un respect mutuel. Un monde en paix.

Malheureusement, on peut craindre au contraire que la conséquence de l'éducation positive ne soit pas la création de ce monde céleste mais au contraire, un monde où règnera le désordre.
Car que devient une société qui ne castre plus ses enfants? Le principe cher à S. Freud devenu obsolète, ne risque-t-on pas d'aboutir à l'affrontement de toutes-puissances individuelles qui ne concéderont plus le moindre effort pour le collectif?  Une société de personnes qui ne veut plus de règles collectives, plus d'ordre, PLUS D'UNIFORMES (habit réglementaire que tous les membres d'un groupe doivent porter selon des règles précises), plus de hiérarchie, n'est-elle pas vouée à sombrer dans le chaos ?

J'ai la conviction que des enfants à qui l'on n'a justement pas voulu imposer un rapport de force et une hiérarchie, ne deviendront pas les agneaux que l'on espère, mais des monstres. Il serait souhaitable à mon sens que l'homme, animal civilisé parmi tant d'autres non civilisés, n'oublie pas que la nature à laquelle il appartient s'organise avec une intelligence remarquable dans un rapport dominant/dominé depuis des millénaires avant notre ère, et même des millions d'années. Elle nous démontre l'importance de cet ordre primoridial qui fait que les plus jeunes qui ont besoin de comprendre et d'apprendre pour transmettre à leur tour les savoirs et coutumes de l'humanité, doivent avant toute chose faire montre d'humilité et de respect envers leurs aînés.



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Jean-Luc ROBERT Psychologue à LezAPe
Psychologue spécialisé dans les Troubles du Spectre Autistique

Auteur du livre : Ma vérité sur l'autisme, Jean-Luc ROBERT, N° ADELI : 779301076, consacre essentiellement sa carrière à l'étude et au traitement des troubles du comportement des enfants, notamment des autistes.


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