L'AUTISME :

Dans la 11ème version de la CIM (Classification Internationale des Maladies - version 11) qui sera officielle en 2022, il ne devrait plus apparaître le syndrome d'Asperger en tant que tel précise Danièle LANGLOYS, Présidente d'Autisme France. Nous y voilà donc! On nous explique aujourd'hui que le syndrome d'Asperger est un diagnostic qui pourrait ne plus être posé car on ne fait plus depuis 2015 de définition catégorielle de l'autisme. Une logique se poursuit alors inexorablement. On parlera désormais de niveaux d'aides différents.

Le processus de normalisation de l'autisme

Voici ce qui se prépare plus précisément : L'OMS envisagerait de revoir sa classification en fonction du DSM 5 (manuel de diagnostic des troubles mentaux) où il ne devrait plus être mentionné : "Syndrome d'Asperger" en tant que tel. Le phénomène que nous connaissons depuis le DSM 3 (1980) où l'on a élargi le concept d'autisme avec l'établissement de catégories ayant en commun une triade autistique, qui s'est poursuivi avec la version 5 en 2015 où ce classement catégoriel s'est encore élargi et brouillé par la notion d'un spectre englobant tous les degrés de l'autisme [du plus petit signe au plus grave], s'achève peut-être aujourd'hui avec une appellation TSA dans laquelle on ne voudra plus mettre de désignation particulière. Cette appellation sera à mon sens encore plus englobante et floue.

Neurodiversité VS Neurotypicité

La Présidente de Autisme France estime que cela est préférable bien sûr. On ne parlera plus que de degrés d'Autisme (-> degrés d'aides), pour finalement mener je le soupçonne, la prévalence à un pourcentage toujours plus grand et gagner la bataille : neurodiversité VS neurotypicité. Seul comptera désormais le degré d'aide nécessaire. La communication sera semble-t-il axée sur ce point.

Le grand réservoir de l'autisme

L'injustice sociale émeut évidemment tout un chacun. Mais ne peut-on pas estimer que parler d'une compensation (aide) en poursuivant sans fin cet élargissement des critères de l'autisme, jusqu'à en faire à terme un grand réservoir où l'on va mettre un maximum d'enfants ne répondant pas totalement aux critères de neurotypicité, risque de nuire fatalement à cette demande d'aide? Comment pourra-t-on se faire entendre dans sa particularité quand tout convergera vers ce grand réservoir de l'autisme où il pourrait devenir difficile d'identifier une demande d'aide spécifique?

Au cours du siècle dernier, le regard porté par nos sociétés sur l'autisme a grandement évolué; passant de l'idiotie à la maladie mentale, puis de la maladie au handicap, pour finir par être considéré comme une autre normalité dite neurodiverse.
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