Une
jeunesse qui se met en scène
- Sept. 2022
- par Jean-Luc ROBERT
- Psychologue à LezAPe
Des
mots forts qui traduisent son écoeurement et sa
colère. >>
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Une agression dans quel but?
Il s'agissait EN APPARENCE, de
voler un sac d'une valeur de quelques euros.
Les 3 jeunes ont été placés en garde à vue et déférés devant le parquet. Ils seront convoqués devant un tribunal pour enfants.
On voit clairement sur la vidéo surveillance, que le premier jeune assène par derrière un violent coup de poing à la tête de cette dame, faisant lourdement chuter l'octogénaire qui a aussitôt perdu connaissance.
>> Le deuxième agresseur lui vole son sac à main, tandis que le troisième, filme avec son téléphone.
Le mode opératoire de ces 3 jeune pose à nouveau un certain nombre de questions :
- Etait-il utile d'agresser avec une telle violence une octogénaire pour lui prendre son sac, sachant qu'ils étaient 3 jeunes garçons?
- Etait-il utile de filmer cette scène?
Ma réponse est que les deux questions tiennent en une seule réponse : Dans l'esprit immature de ces jeunes garçons, OUI. Car on peut se demander en effet s'ils n'étaient pas plus intéressés par la mise en scène spectaculaire qui devaient impressionner pour récolter une quantité de likes et de vues sur leurs réseaux sociaux, que par la valeur du larcin.
En filmant cette scène, ces jeunes nous démontrent bien qu'il s'agissait d'un jeu pour eux palpitant, encore plus palpitant que lorsqu'ils renversent une vieille dame dans un jeu vidéo.
Entre imaginaire et réalité
Faire la différence entre l'imaginaire et la réalité semble bien difficile alors pour ces jeunes. La réalité voudrait que l'on fasse preuve d'empathie en se mettant à la place de cette dame, que leur surmoi leur rappelle qu'il est interdit d'agresser quelqu'un de cette manière, de surcroit une dame qui pourraient être leur arrière grand-mère.
Mais l'imaginaire et le fantasme ne prennent pas en considération autrui dans son entièreté. Seul compte dans ce cas là son plaisir en l'occurrence pervers, de faire chuter cette dame, de se moquer de sa vieillesse, et de s'en vanter sur les réseaux sociaux.
Voici encore quelques questions :
- Ne mériteraient-ils pas aujourd'hui, compte tenu des faits graves dont ils sont les auteurs, de se retrouver en centre éducatif fermé?
- Leurs parents ne devraient-ils pas
aussi (d'une certaine manière) être désignés comme
responsables de ces faits?
Auteur du livre : Ma vérité sur l'autisme, Jean-Luc ROBERT, N° ADELI : 779301076, consacre essentiellement sa carrière à l'étude et au traitement des troubles du comportement des enfants, notamment des autistes.